Ferrage

Les outils utilisés sont présentés dans l'article maréchal-ferrant.



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Santé du cheval - Médecine vétérinaire

Les outils utilisés sont présentés dans l'article maréchal-ferrant.

Dans un premier temps, le maréchal «déferre» avec la mailloche, du «dérivoir» et de la «tricoise à déferrer» (moins coupante que la tricoise normale avec une ouverture plus large). il redresse les rivets puis saisit le fer dans le bec de la tricoise et , d'un mouvement de levier, le décolle du pied en prenant soin de ne pas abîmer la corne et la sole

Fichier :Ferrage edouard 083. jpg
Parage

Par la suite vient le parage : avec la reinette, du rogne-pied et de la mailloche, de la rape et de la pince à parer il coupe le surplus de corne (qui n'a pas été éliminé par l'usure du fait de la présence du fer).

Toute la difficulté du métier réside dans le parage qui conditionne la réussite du ferrage. La règle est de «trouver la bonne réunion de la sole et de la ligne blanche». En effet si le pied n'est pas "paré d'aplomb" (pas "droit" comparé à la conformation du cheval) même des fers bien ajustés vont contraindre la locomotion de ce dernier.

Généralement la pince à parer s'utilise pour le plus gros de ce qu'il y a à parer, puis ensuite la «reinette» nettoie la sole et la fourchette, le «rogne-pied» permettant d'avoir une surface bien plane. La rape s'utilise en finition, sauf pour le parage de la paroi (la partie verticale du pied) qui est essentielle.

Il faut ensuite choisir la taille de fer adaptée, mais aussi son modèle. Les tailles les plus courantes sont du 0 du 1 et 2. Elles vont du 6x0 (le plus petit, pour poneys) au 8 (chevaux de trait, presque 30 cm de diamètre). Certains maréchaux produisent directement le fer à partir d'une tige de fer. Le maréchal les met ensuite à chauffer pour les travailler aisément.

Ajustage des fers : tournure et ajusture

Pour ajuster les fers, le maréchal réalise dans un premier temps une «encoche» sur les antérieurs dans la partie du sabot qu'on appelle la «pince» (devant, et dans l'alignement de la fourchette) où viendra se loger le «pinçon» (sauf si le fer choisi en comporte deux sur les côtés ou même quelquefois aucun) avec rogne-pied et mailloche, ou quelquefois à la pince à parer.

En même temps il mémorise la forme du pied (la tournure) pour la reproduire le plus scrupuleusement envisageable sur ses fers mécaniques chauds, à l'aide du marteau de forge, des tenailles et de l'enclume. Il réalise alors la "tournure" (la forme adaptée au pied) et l'ajusture (généralement sur les antérieurs permet que la sole ne soit pas comprimée sur le fer) qui consiste à faire un chanfrein sur la rive interne du fer, en pince, sur la face supérieure du pied (en contact avec la sole).

Il pratique aussi un «relevé de pince» qui, comme son nom l'indique, relève la pince du fer pour favoriser le départ du pied (un peu comme sur nos chaussures, où le plus souvent l'avant se redresse un peu).

Une fois qu'il a réalisé sa tournure, le maréchal doit «poser à chaud». Pour cela il se munit d'une rape, du fer à poser tenu par les tenailles, et d'un compas, ou d'un outil dont les bras sont pointus pour pouvoir appliquer le fer sur le pied.

Pour cela il positionne les extrémités du compas ou de l'outil dans les deux "deuxièmes" étampures (trous) du fer, pour pouvoir le poser sur le pied sans être gèné.

On dit qu'il «brûle» ou «pose à chaud». Il prend bien soin de positionner le fer «dans le sens de la fourchette» c'est-à-dire dans l'axe du pied. Il doit alors rapidement analyser ce qu'il voit pour savoir si le fer repose bien uniformément sur le pied, et si sa tournure correspond bien au pied. Il observe aussi la position des étampures (les trous laissant de petits lieux non brûlés) pour savoir si les clous rentreront bien dans la ligne blanche et pas dans la paroi (trop fragile) ni trop vers l'intérieur (risque de piquer et blesser le cheval). Le maréchal retourne à l'enclume pour rectifier la tournure, jusqu'à obtenir satisfaction. Il peut alors le tremper dans l'eau pour le «refroidir».

C'est le moment du brochage. Le maréchal choisit des clous adaptés à la taille du fer ainsi qu'à la nature du pied (il peut choisir une taille plus fine pour un cheval dont les pieds sont fragiles par exemple) et il va brocher le fer à l'aide du brochoir en ayant pris soin de râper un peu les talons pour ne pas les empêcher de «s'ouvrir» lors de l'amorti du pied.


Les clous doivent ressortir sur une même ligne, dans la mesure du possible : ni trop haut (ils risquent de comprimer le pied), ni trop bas (risque d'arrachage).

Il reste désormais à «river» les fers. Pour cette étape, on se munit des tricoises [1], du «dégorgeoir», d'une «mailloche» et d'une râpe, ou quelquefois d'une pince à river américaine (aussi nommée «pince croco»).

Dans un premier temps on coupe les pointes des clous, puis on pratique un évidement toujours en dessous avec le dégorgeoir.

On mate ensuite le clou avec la mailloche en désormais le talon de la tricoise près de la pointe du clou coupée, afin qu'au fur et à mesure des coups de marteaux le bout du clou se recourbe un peu.

Par la suite, en désormais les tricoises au niveau de la tête du clou (sous le fer) pour éviter qu'il ne redescende, on rabat les bouts des clous dans l'encoche péalablement réalisée.

Un bon rivet doit être solide et aussi imperceptible quand on passe le doigt dessus. La pince américaine pince le clou entre la tête et le bout coupé et on le recourbe en refermant la pince.

On termine ensuite en rapant consciencieusement le sabot pour ne laisser aucun élément abrasif en évitant de raper les rivets (cela les affaiblit).

Un cheval est ferré l'ensemble des six à neuf semaines selon la durée des périodes de travail et de pâturage.

Une alternative au ferrage : le parage naturel

Voir l'article parage.

  1. qui est une sorte de tenaille identique aux tenailles d'un menuisier, différente de la clef tricoise des pompiers

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"démonstration de ferrage de chevaux ..."

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