Parasitisme / Parasite

Le parasitisme est une relation biologique symbiotique dont un des protagonistes tire profit aux dépens d'un ou plusieurs spécimens d'une espèce tiers.



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Définitions :

  • [du grec parasitos : para = à côté et sitos = blé, aliment ; lat. parasitus] Le parasite est un être vivant qui se développe, pendant une... (source : taste.versailles.inra)
  • Relation entre deux organismes dont l'un vit aux dépens de l'autre d'une façon permanente ou non (l'Argulus ou poux des poissons... (source : destin-tanganyika)

Le parasitisme (du grec παρά / para, «à côté» et σῖτος sitos, «blé, pain») est une relation biologique symbiotique dont un des protagonistes (le parasite) tire profit (en se nourrissant, en s'abritant ou en se reproduisant) aux dépens d'un ou plusieurs spécimens d'une espèce tiers. Les parasités sont nommés hôtes[1]. Les organismes qui ne sont pas parasites sont qualifiés de «libres».

Varroa parasitant une abeille
Femelle de Catolaccus grandi, une des particulièrement nombreuses espèces de petites guêpes (parasitoïdes de la famille des Pteromalidæ, fréquemment spécialisées dans le parasitage d'une seule autre espèce d'insectes)

On trouve des parasites dans la totalité du monde vivant, à l'exception notable des Echinodermes[2]. Certains groupes sont composés quasi exclusivement de parasites (exemples : les plathelminthes monogènes), quoique la majorité comportent à la fois des espèces parasites et libres (exemple : les nématodes). Les vertébrés comportent particulièrement peu d'espèces parasites, seulement parmi les poissons : les lamproies rongent la peau de poissons pélagiques, les poissons-vampires (ou candirús) sucent le sang de gros siluridés amazoniens, certains poissons-perles (ou aurins) parasitent des holothuries. Il existe enfin un parasitisme intra-spécifique chez les baudroies abyssales (cératidés)  : les mâles, minuscules, se fixent à la femelle, aux dépens de laquelle ils passent toute leur vie !

Les parasites sont quelquefois eux-mêmes victimes d'autres parasites, qui sont alors dits hyperparasites [3].

On nomme «parasitoïdes» les organismes qui, au cours de leur développement, tuent toujours leur hôte, ce qui les fait sortir du cadre du parasitisme au sens strict.

Vers une définition plus nuancée

Jusqu'au milieu du XXe siècle, en principe, une espèce était reconnue comme "parasite" seulement quand le bénéfice de la relation était manifestement unilatéral (parasitisme destructeur, ou alors rapidement mortel) pour l'hôte parasité. Certains parasitismes ont ensuite été reconnus comme des cas spécifiques de prédation (le parasite se nourrissant aux dépens de son hôte, sans «intention» de le tuer). Puis des études plus fines, faites dans une perspective plus systémique ont montré que de nombreuses formes de parasitisme étaient aussi «utiles» à l'hôte et/ou à son espèce ou à la biocénose[4]; A titre d'exemple, dans la nature, de nombreux parasites interviennent efficacement dans le rétrocontrôle de la démographie de populations dont les individus - sans parasitisme - pulluleraient rapidement, jusqu'à faire disparaître leurs ressources alimentaires), on parle d'interactions durables pour décrire les relations complexes qui unissent la majorité des couples hôte-parasite.

Types de parasitismes

Le parasitisme est un mode de vie, défini par l'exploitation du vivant par le vivant (the conquest of life by life). On considère différents types de parasitisme selon la position du parasite dans l'hôte :

D'autres parasitismes existent chez les animaux par exemple le parasitisme alimentaire nommé cleptoparasitisme, ou le parasitisme de couvée chez les oiseaux. Il existe aussi plusieurs types de parasitisme chez les plantes.

Évolution et co-évolution

La plupart des parasites semblent jouer un rôle important dans la sélection naturelle et l'évolution. On parle même de co-évolution à leur égard, car la sélection naturelle facilite la naissance constante de moyens de défense chez les hôtes ; Le parasite évolue pour continuer à pouvoir rencontrer son hôte et survivre sur ou dans l'hôte. Dans le même temps, l'hôte évolue pour ne pas rencontrer le parasite, s'en débarrasser ou s'en défendre (y compris via le dispositif immunitaire chez l'animal, ou la production de toxines chez la plante).
Une sorte de course aux armements défensifs / offensifs existe dans la majorité des couples hôte-parasite. Si l'hôte est véritablement gagnant, le parasite disparaît.

La plupart des parasites se sont si spécialisés au cours du temps, qu'ils ne peuvent parasiter qu'une ou quelques espèces parmi les millions qui existent. Le parasitisme est un mode de vie néanmoins particulièrement courant. Certains auteurs considèrent même qu'il est pratiqué par la majorité des espèces[5].

Avantages et inconvénients adaptatifs du parasitisme

Inconvénients du parasitisme :

- cycle monoxène (ne faisant intervenir qu'un seul hôte).
- cycle hétéroxène (qui implique le passage par un, deux ou plusieurs hôtes intermédiaires).

Avantages du parasitisme :

Différentes relations interspécifiques

Ce tableau résume les possibilités d'interactions, en termes d'effets, entre une espèce A et une espèce B.

Type Association Séparation
A B A B
neutralisme 0 0 0 0
compétition - - 0 0
mutualisme + + - -
commensalisme A vers B + 0 - 0
coopération + + 0 0
phorésie + 0 (-) 0
parasitisme/prédation + - - 0
inquilinisme + (+) - (-)

Différence entre parasitisme et prédation

Les interactions liant un prédateur et sa proie, ainsi qu'un parasite et son hôte sont de même nature (+/-). La différence se situe dans la taille de l'individu tirant profit de l'interaction. Ainsi, on remarque que le parasite est plus petit que son hôte, et qu'un prédateur est le plus souvent plus grand que sa proie. (Dans le cas d'attaque en bande (par exemple dans le cas des lions), l'addition de la taille de la totalité des prédateurs dépasse celle de la proie). Néanmoins ce critère possède ses limites car il existe des cas où la masse comme le volume des prédateurs peuvent être inférieurs à celui de la proie surtout si on considère l'homme (chasse à la baleine par exemple). Il peut être complété par le devenir de l'hôte qui, dans le cas de la prédation, du moins si on en exclut l'alimentation herbivore, est toujours tué.

Parasitisme en médecine

Par convention, en médecine humaine et vétérinaire, on nomme parasite un métazoaire ou un protozoaire parasitant l'organisme et entraînant une parasitose (n'incluant par conséquent ni virus (virose), ni bactérie (infection bactérienne), ni champignon (mycose) ).

Exemples : plasmodies, tænias, leishmanias, sarcoptes, etc. Voir parasitologie médicale.

Notes et références

  1. HD Crofton (1971) A quantitative approach to parasitism Parasitology 62 (1)
  2. Diseases of Marine animals, volume 3, chapitre 5 : Diseases of Echinodermata, p. 440
  3. Attention, on parle quelquefois aussi d'«hyperparasitisme» lorsque un individu-hôte présente une charge parasitaire particulièrement importante
  4. Hudson, Dobson& Lafferty (2006) Is a healthy ecosystem one that is rich in parasites? Trends Ecol Evol 21 (7) 381–385
  5. DA Windsor, Int J Parasitol 28 :12 (1998), pp1939-1941

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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