Morve

Pour les sécrétions nasales, voir Mucus



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Définitions :

  • Humeur qui découle des narines; Maladie à laquelle les chevaux sont sujets et qui est contagieuse soit de cheval à cheval, soit du cheval à l... (source : fr.wiktionary)

Pour les sécrétions nasales, voir Mucus

Morve
CIM-10 : A24.0

La morve[1] est une maladie infectieuse grave d'origine bactérienne qui touche essentiellement les équidés. Selon Littré, c'est la «maladie par excellence du cheval». D'autres animaux comme les chats, les chiens et les chèvres peuvent cependant la contracter mais aussi l'homme par accident. L'agent causal de la morve est la bactérie Burkholderia mallei qui se transmet généralement par ingestion d'aliments ou d'eau contaminés.

Les manifestations cliniques comportent une altération de l'état général avec toux et fièvre, une dermite érysipélateuse des collections purulentes cutanées et sous-cutanées, et une inflammation sévère des fosses nasales avec jetage, qui forme un phénomène caractéristique [2]. En l'absence de traitement, la mort survient en quelques jours par septicémie. Sur le plan anatomo-pathologique, on observe la formation de nodules dans les poumons et d'ulcérations des muqueuses du tractus respiratoire supérieur. Il existe une forme chronique de la maladie dans laquelle les animaux infectés ne meurent pas mais servent de vecteur à l'agent infectieux et sont par conséquent capables de propager la maladie. Quand les muqueuses ne sont pas atteintes, la maladie prend le nom de farcin : cette forme purement cutanée et sous-cutanée de l'infection par Burkholderia mallei été décrite par le Français Pierre Rayer.

La morve est endémique en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Elle a été éradiquée d'Amérique du Nord, d'Australie et de l'essentiel de l'Europe grâce aux mesures de surveillance et d'abattage des animaux infectés mais aussi par les restrictions frontalières.

Burkholderia mallei est transmissible à l'espèce humaine et par conséquent classé comme agent de zoonose. La transmission peut se faire par contact direct avec des animaux malades à travers des abrasions cutanées ou la surface des muqueuses orale ou nasale ou par inhalation.

En raison du taux de mortalité élevé chez l'homme et de la faible quantité de germes suffisant à induire la maladie, Burkholderia mallei est reconnu comme une arme bactériologique potentielle, de même que le germe voisin Burkholderia pseudomallei , l'agent de la mélioïdose.

Notes et références

  1. le nom français provient du latin «morbus», maladie, tandis qu'en latin le nom de cette maladie est «malleus»
  2. Garnier M, Delamare V. Dictionnaire des termes techniques de médecine, 20e édition, 1978 Maloine, Paris.

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