Verrue

La verrue est une petite excroissance de la peau ou une petite lésion qui peut être induite par un microtraumatisme, et peut apparaître sur presque l'ensemble des régions du corps.



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Infection en dermatologie - Tumeur cutanée - Virologie

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Définitions :

  • Petite excroissance qui se forme à la surface de la peau, en particulier au visage ainsi qu'aux mains (source : fr.wiktionary)
Verrues plantaires logées dans un gros orteil.

La verrue est une petite excroissance de la peau ou une petite lésion qui peut être induite par un microtraumatisme, et peut apparaître sur presque l'ensemble des régions du corps. On peut la retrouver sur la main, le coude, le genou, le visage, le pied mais aussi sur les organes génitaux.

Les verrues sont des tumeurs cutanées bénignes non cancéreuses. Elles ont pour origine l'infection de la peau par un virus, le papillomavirus humain (HPV) dont on dénombre une cinquantaine de types différents, certains donnant plus volontiers certaines verrues. Il semble couramment admis que les verrues des mains, des coudes et des genoux peuvent provenir de microtraumatismes (c'est spécifiquement vrai pour les verrues des bouchers[1]), tandis que celles des pieds seraient favorisées par le sol des piscines, des salles de sports et de leurs douches (le HPV s'introduit plus facilement dans un épiderme gorgé d'eau).

On peut distinguer plusieurs types de verrues[2] :

Microscopie

Le caractère principal retrouvé en histologie est une vacuolisation des kératinocytes de la couche granuleuse et des couches supérieures de l'épiderme. On note des inclusions basophiles composées par les perticules virales et des inclusions éosinophiles contenant une kératine anormale[3].

Dans la verrue vulgaire, il existe une hyperplasie épidermique à limites nettes qui associe une hyperacanthose et une hyperkératose; l'altération principale qui distingue la verrue des autres papillomes est la présence de remaniements cellulaires dans le corps muqueux de Malpighi : les cellules perdent leurs ponts d'union et apparaissent volumineuses, à cytoplasme vacuolaire, à noyau foncé pycnotique.

Clinique

Verrues vulgaires

Les verrues vulgaires sont particulièrement habituelles chez l'enfant. Ce sont des formations tumorales épidermiques à bord net ; leur surface est rugueuse, kératosique. Leur taille fluctue de 1 à plusieurs millimètres[4].

Des lésions particulièrement proches l'une de l'autre peuvent être confluentes.

Elle peuvent siéger sur la totalité du revêtement cutané, mais on les retrouve préférentiellement sur le dos des mains et sur la face d'extension des doigts. On note quelquefois un phénomène de Kœbner[5] (localisation des verrues sur des sites de traumatismes). Une verrue sous-unguéale ou périunguéale peut retentir sur la conformation de l'ongle et le déformer.

Les verrues des bouchers et des poissonniers sont un cas spécifique ; elles sont particulièrement dues à HPV 7 tandis que ce virus n'a jamais été isolé chez les animaux manipulés[6].

Verrues planes

Les verrues planes sont de petites formations prenant l'allure de papules de petite taille (3 à 4 mm de diamètre généralement) de couleur contrastant peu avec la peau avoisinante (rose ou chamois). Leur surface peu kératosique est lisse. Elles se situent principalement au niveau du visage ou des membres supérieurs.

Verrues plantaires

Article détaillé : verrue plantaire.

Papillomes verruqueux

Ce sont les verrues filiformes qu'on retrouve chez l'homme au niveau de la barbe; elles sont généralement disséminées par le rasage.
On peut en retrouver au niveau des paupières[7].

À signaler le cas spécifique de la papillomatose cutanée floride : il s'agit de la naissance rapide de nombreux papillomes verruqueux n'importe où sur la totalité du revêtement cutané, fréquemment associée à un acanthosis nigricans. Cette entité entre dans le cadre des syndromes paranéoplasiques accompagnant ou pouvant révéler un cancer viscéral[8].

Papillomes kystiques

Les kystes épidermoïdes se présentent comme des verrues plantaires, mais avec conservation des dermatoglyphes.


Traitement

Elles peuvent disparaître spontanément, c'est le cas de 60% d'entre elles qui guérissent sans traitement dans les 2 ans qui suivent leur apparition[9], ou être traitées pour les faire disparaître. On peut distinguer des traitements chimiques et des traitements physiques ; à noter l'existence de moyens moins conventionnels faisant appel à des trucs populaires d'efficacité non avérée (la guérison fait alors certainement partie de la cohorte des guérisons spontanées).

Traitements chimiques

Ces méthodes nécessitent un décapage régulier des lésions par grattage à la lime à ongle ou avec une lame de bistouri (à jeter après usage, car risque de contamination).

Le 5-fluorouracile en pommade est parfois utilisé sur les verrues planes[3].

Traitements physiques

Traitements non conventionnels


Aucun traitement n'évite une éventuelle récidive qui peut survenir dans les semaines ou les mois qui le suivent, car aucun de ces traitements n'élimine le virus de l'organisme. Seul le mécanisme naturel de défense de l'organisme est capable de le détruire. On croit que la majorité des traitements respectant les traditions ont pour effet d'irriter la surface de la peau, ce qui active la défense du corps qui s'attaque alors au virus. Les thérapeutiques d'avenir feront certainement appel à la stimulation de l'immunité locale (immunomodulateurs), à l'exemple de l'utilisation de l'imiquimod sur les condylomes (verrues génitales)

Diagnostic différentiel

Deux types de lésions dermatologiques peuvent prendre un aspect proche de celui des verrues :

Notes et références

  1. verrues des bouchers
  2. Différents types de verrues
  3. Boquet H. et Bagot M. Lésions tumorales bénignes associées aux papillomavirus humains. Encycl. Méd. Chir. Dermatologie. 98-300-A-10. Éd. Elsevier Paris. 2004
  4. Verrues vulgaires
  5. Phénomène de Kœbner
  6. Verrues, Dominique Penso-Assathiany. Akos (Traité de Médecine), n°2-0649.2001, Éditions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris
  7. Pathologies des paupières, tumeurs des paupières, p. 5
  8. Papillomatose cutanée floride
  9. Beutner KR Nongenital human papillomavirus infections. Clin Lab Med ; 20 : 423-430.
  10. Pommade cochon - Vidal de la famille

Liens externes

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