Maladie de Kaposi

Le sarcome de Kaposi est lié à l'infection par l'herpèsvirus humain HHV8. La forme classique qui provoque des tumeurs cutanées des extrémités chez les personnes âgées fut décrite à la fin du XIX e siècle dans le pourtour méditerranéen.



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Sarcome - Tumeur cutanée - Maladie tumorale en pneumologie - Infection virale - VIH - Sida - Maladie de la circulation pulmonaire

Maladie de Kaposi
CIM-10 : C46 (ICD-O 9140/3)

Le sarcome de Kaposi est lié à l'infection par l'herpèsvirus humain HHV8. La forme classique qui provoque des tumeurs cutanées des extrémités chez les personnes âgées fut décrite à la fin du XIXe siècle dans le pourtour méditerranéen. Ce virus qui existe sous forme endémique en Afrique se développe spécifiquement chez les individus co-infectés par le VIH et l'HHV8. L'épidémie de sida a par conséquent génèré une explosion du nombre de cas de sarcomes de Kaposi.

En Europe ainsi qu'aux États-Unis, la maladie touche en particulier les homosexuels masculins, au contraire de l'Afrique où la transmission semble se faire de façon préférentielle de la mère à l'enfant et d'un enfant à l'autre. Il existe d'autre part de nombreux porteurs asymptomatiques.

Des études[1], [2] montrent que les poppers (nitrite d'amyle) pourraient être à l'origine de sarcomes de Kaposi, cette idée a servi a appuyer les thèses des scientifiques[Qui ?] contestant l'origine virale du sida ; cependant ce lien est particulièrement tenu[3] et est insuffisant pour démonter un véritable lien causal.

Signes cliniques

Sarcome de Kaposi, sur gencives, atteinte légère
Sarcome de Kaposi, sur gencives, avec candidose (voile blanchâtre)
Lésions cutanées d'un sarcome de Kaposi

Le sarcome tient son nom du nom du dermatologue hongrois, Moritz Kaposi, de l'Université de Vienne, qui l'a décrit pour la première fois en 1872.

L'atteinte cutanée commence par une macule qui évolue vers une papule, un nodule puis une plaque ulcérovégétante. Cette lésion est bien limitée, érythémateuse puis violacée, et peut simuler dans un premier temps un hématome. Les lésions sont de taille variable, situées ou généralisées. L'évolution est elle aussi particulièrement variable, particulièrement lente ou progressant rapidement.

L'atteinte muqueuse est observée dans plus de 50 % des cas, buccopharyngée (palatine, gingivale, labiale, jugale, linguale, amygdalienne), ano-génitale ou oculaire.

L'atteinte viscérale fait toute la gravité de la maladie de Kaposi, surtout l'atteinte pulmonaire. Les signes cliniques sont peu spécifiques : toux, dyspnée, fièvre prolongée. Les signes radiologiques sont tardifs, sous forme de nodules flous, mal limités, symétriques, avec peut-être un épanchement pleural. Le scanner thoracique, le lavage broncho-alvéolaire (LBA) et la fibroscopie bronchique sont une aide au diagnostic.

Traitement

Le traitement de la maladie de Kaposi fait appel à des traitements généraux et/ou locaux.

Dans le cadre de l'infection à VIH, le traitement général est indiqué en cas de lésions cutanéomuqueuses extensives et/ou d'atteintes viscérales. Il fait appel à une monochimiothérapie de bléomycine si les lésions cutanées sont étendues et les lésions viscérales peu évolutives. Si les lésions cutanées sont œdématiées et les lésions viscérales graves, il repose sur une polychimiothérapie associant adriamycine, bléomycine, vincristine, et/ou vincristine, vinblastine et anthracyclines.

Le traitement local est indiqué dans le cas d'atteintes cutanéomuqueuses stables et limitées.

Notes et références

  1. Effects of inhalant nitrites on VEGF expression : a feasible link to Kaposi's sarcoma?
  2. Correlates of Prevalent and Incident Kaposi'Sarcoma The relationship of amyl nitrite use to KSHV seroincidence was further investigated by adding the significant univariate variables to the model, one at a time. The OR did not change after adding either HSV-2 infection or bacterial STIs to the model, but it declined from 7.0 (95% CI, 2.0-24.9) to 5.5 (95% CI, 1.4-20.8) after adding a reported history of bathhouse use. Thus, these variables did not mitigate the association between amyl nitrite use and KSHV seroconversion.
  3. «Parce que le développement de Sarcome de Kaposi est beaucoup liée au facteur de croissance endothélial vasculaire et ses récepteurs, le prétendu lien entre l'inhalation de nitrites et Sarcome de Kaposi peut s'expliquer mécaniquement par le biais de la stimulation de l'expression du facteur de croissance endothélial vasculaire ces substances. [Quoi ?]», Effects of inhalant nitrites on VEGF expression : a feasible link to Kaposi's sarcoma? op cit.

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